City of windows de Robert Pobi, aux éditions Equinox – Les Arènes

Un roman policier qui vous happe telle une tempête de neige…

Dans le plus pur style des polars américains, Robert Pobi sait prendre immédiatement son lecteur dans le feu (ici en l’occurrence plutôt la glace) de l’action, pour ne plus le lâcher jusqu’à la dernière page. L’auteur sait si bien nous entraîner et décrit avec une telle réalité les situations que nous avons constamment le sentiment d’en faire partie : éprouvant le froid du blizzard sévissant à New York et se sentant dans la ligne de mire du tueur à tout instant, alors que nous sommes bien tranquillement assis au chaud chez nous, nous devenons le jouet de l’auteur. Pour couronner le tout, le suspense est garanti, et nous ne découvrons la solution de l’intrigue que dans les toutes dernières pages. Je regrette uniquement une chose : le personnage principal a connu préalablement à l’histoire un événement qui a marqué son corps et sa vie, et le livre ne nous dit pas lequel ; peut-être le découvrirai-je en lisant un de ses ouvrages précédents…

Extrait choisi :

« Lucas s’imprégna de la topographie des lieux pendant quelques instants. Il s’était spontanément déplacé derrière un réverbère, ce qui voulait dire que son logiciel interne s’était mis à jour automatiquement. Les réflexes de ce genre naissaient à une vitesse incroyable et persistaient bien plus longtemps que nécessaire, à la manière d’un membre fantôme. Après l’hôpital, les opérations, la rééducation et les cauchemars, il lui avait fallu un an pour être capable d’évoluer dans la foule. Le processus avait été long, mais la peur s’était évanouie peu à peu. Jusqu’à ce jour. » 

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