Reporté - Exposition Alaïa et Balenciaga, sculpteurs de la forme

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Cette rencontre est reportée à une date ultérieure.


Le Club Luxe vous convie à son prochain événement réseau : 


Exposition 
Alaïa et Balenciaga, sculpteurs de la forme


Date 

Samedi 14 Mars à 11h00


Programme

L'exposition
En 1968, ne se reconnaissant pas dans l’essor du prêt-à-porter naissant, lui qui n’avait fait que servir religieusement le dogme de la cliente, Cristobal Balenciaga décida de fermer sa maison. Une simple annonce à la radio, pas plus joyeuse qu’un avis de décès, informa les fidèles, les amis, les journalistes et toutes les femmes qui avaient pour habitude de se rendre au 10 Avenue George V qu’il n’y aurait plus de collection du maître espagnol. Auparavant, le couturier, dignement, avait pris soin d’organiser la fin d’une maison haute de plusieurs décennies, où pas une des robes, pas un des manteaux qui avaient fait sa gloire n’avait pris une ride. Ayant partagé avec sa garde rapprochée, puis son personnel aimé ses intentions, Balenciaga accrocha sa blouse de travail au clou d’un vestiaire dont la forme après lui ne serait plus jamais la même.

Quelques temps plus tard, Mademoiselle Renée, restée plusieurs décennies à son service en qualité de directrice générale adjointe, s’inquiéta des stocks de tissus et des robes que l’on n’osait pas nommer encore « archives patrimoniales ». Parmi les personnes qu’elle considérait, elle appela un petit homme singulier dont le nom circulait de plus en plus parmi les clientes jalouses : elle fit venir Azzedine Alaïa et l’invita à choisir librement les modèles du maître dans lesquels seuls ses doigts adroits pourraient tailler d’autres apparences. Ce ne fut pas le cas. Le jeune homme fut tant stupéfait par l’agilité des formes, l’architecture des coupes, l’exigence technique de chaque vêtement, qu’il pensa immédiatement qu’il serait sacrilège d’agir ainsi de ciseaux correcteurs. Sans intention spéculative aucune (il n’y avait pas de marché officiel de modes anciennes), Alaïa prit sous son bras les pièces qui se présentaient à lui. Il les déposa à demeure sur des lits de papiers de soie et se jura sa vie entière que pour de tels maîtres de la coupe qui l’avaient précédé, il n’y aurait de mémoire qui flanche. 

A quelques mois de sa disparition, Azzedine Alaïa racontait encore avec tendresse cet épisode fondateur d’une prise de conscience et de l’égard qu’il cultiva ensuite vis-à-vis de l’histoire de la mode. La suite ne fit que confirmer l’intérêt croissant et bientôt irraisonné que le couturier d’origine tunisienne entretint avec toutes les sources de mémoires de mode. Car indépendamment de ses moyens, modestes à ses débuts, plus confortables au fur et à mesure de ses succès, Alaïa devint vite un collectionneur avide de tout conserver. Depuis cette fin des années soixante, alors que certains de ses contemporains investissaient dans l’art contemporain et moderne, lui n’avait d’intérêt que pour les vêtements aux techniques certaines. Il se passionnait pour les robes des années trente et cinquante que d’autres mettaient au pilon de l’histoire. Il accumulait les pièces des grands maîtres qu’il entendait suivre. Par centaines, bientôt par milliers, Azzedine Alaïa s’entoura de robes de Grès, de Vionnet, de Schiaparelli, et de Balenciaga toujours. De décennie en décennie, il devenait ce couturier dernier en titre qui dominait toutes les étapes de la conception et de la réalisation d’un vêtement, coupant avec la dextérité de ses aïeux, montant en épingle et cousant mieux encore. Il devenait ce héros de solitude, héritier d’une généalogie de couturiers sculpteurs et architectes. 

Parallèlement à cette notoriété acquise à force de travail, il entassait, empilait avec l’art du conservateur et de l’historien le patrimoine des noms de mode, connus ou plus secrets, dont il ne pouvait supporter la fuite à l’étranger. A plus d’un égard, et plus souvent qu’à son tour, Alaïa vint sauver de l’oubli et de la perte, les noms et les pièces vestimentaires les plus convoités aujourd’hui de la mode, grâce à lui demeurés sur le territoire français. Sans répit, le couturier additionnait les vestiges de velours à la recherche d’une technique à l’œuvre, celle qui façonne les grands destins et qui détermina le sien.


Adresse

Galerie Azzedine Alaïa
18, Rue de la Verrerie, PARIS 04


Inscriptions

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Tarifs :  5€ 

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Contact

Marjorie Delagarde
club-luxe@neoma-alumni.com

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Galerie Azzedine Alaïa

18, Rue de la Verrerie 75004 PARIS

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