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Alan (MSc 2008), Manager Global IP Strategy chez CGI à Montréal

Portraits d'alumni

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09/12/2016

Témoignage CareeR CenteR® / TCDU - Canada

Alan - MSc in European Management 2008

Manager, Global IP (Intellectual Property) Strategy @ CGI – Montréal

1. Alan, dans quelle ville travaillez-vous et depuis combien de temps ?

Je travaille à Montréal, QC depuis 4 ans.

2. Quelles sont vos missions principales ?

Reporting to SVP, Global IP Strategy:

  • Participate in the strategic planning process of CGI's IP (Intellectual Property) Solutions
  • Lead efforts to develop global IP analytical capabilities
  • Drive automation projects
  • Support development of 5-year IP growth plan
  • Develop, implement and produce a range of IP management reports and forecasting tools for the use of the IP team, Global Operations, SBU and BU cabinet teams
  • Support BUs worldwide in identifying sales opportunities, synergies between IP Solutions and composition of IP Solutions portfolio
  • Provide independent analysis of data to produce recommendations for process improvements across the range of IP initiatives.

 

3. Comment avez-vous décroché votre poste actuel ?

Je suis rentré chez CGI en postulant en ligne tout simplement.

J’ai obtenu mon poste actuel via réseautage interne et candidature interne spontanée.

4. Quels conseils donneriez-vous à un(e) diplômé(e) qui souhaite trouver un emploi et s’installer au Canada ?

Se renseigner sur les visas (Immigration Québec et CIC pour le Federal).

Prévoir 1 à 2 ans à l’avance pour obtenir le visa. C’est plus compliqué ces dernières années.

Le PVT est une « loterie » (50000 candidats pour 7000 places) donc ne pas compter seulement dessus. Voir les autres programmes (VIE, OFQJ - http://www.cic.gc.ca/francais/ressources/outils/temp/travail/)

Étudier au Canada et être diplômé du Canada est probablement devenu la plus simple des façons de devenir Résident Permanent, alors si NEOMA peut permettre des doubles diplômes… c’est un gros atout. Une fois sur place, réseauter via le réseau de l’école, LinkedIn, les 5à7 (évènement de réseautage pro après le travail – JCCM, Chambre de Commerce Française au Canada, http://montreal5a7.ca/ ).

Quelques conseils :

  • Faire des demandes d’entrevue d’information (spontanée) avec des gens en postes, vus sur LinkedIn.
  • Accepter un job sous-qualifié et sous-payé, faire du bénévolat… pour avoir une première expérience (j’ai personnellement travaillé chez Ubisoft, à la pige pour $10 de l’heure sans aucun avantage, pendant 6 mois avant d’avoir un CDD de 6 mois, payé en dessous des salaires moyens pour un poste similaire = 1 an plutôt précaire).
  • Etre patient (ce que je ne suis pas).
  • Bien comprendre que la culture est très différente (le Québec est beaucoup plus spécifique qu’on ne le pense depuis la France). L’intégration peut être longue.
  • Bien mettre certaines de ses manières françaises de côté (rapport à la hiérarchie, gestion des conflits), au Canada, la culture du consensus est importante.

 

Ce n’est pas l’eldorado, ça peut être long, beaucoup repartent au bout de quelques années. Ne pas penser qu’on arrive en terrain conquis. Ici personne ne nous attend et NEOMA n’est pas connu (aucune école européenne n’est connue d’ailleurs). Le Québec est plus fermé culturellement que le reste du Canada. Une fois votre expérience et la démonstration de vos compétences faites, l’évolution professionnelle est sans doute moins basée sur les études (et l’école) que vous avez suivies, et plus sur ce que vous apportez concrètement comme valeur à l’équipe et l’organisation.

Il faut sérieusement considérer les autres provinces lors de l’immigration (l’Alberta va mal en ce moment donc à éviter = cours du pétrole a eu un impact important sur l’activité économique).

Il faut être bilingue anglais / français.

Lorsqu’on contacte les gens (NEOMA ou pas), il faut REMERCIER ces gens pour leur temps. Certains étudiants ou diplômés qui vous demandent de votre temps pour poser des questions auxquels ils auraient pu répondre en faisant une recherche Google, vous leur accordez 1h à les renseigner, parfois à les appeler (depuis le Canada) et vous n’entendez plus jamais parler d’eux. Ce genre de comportement n’aide pas pour l’intégration au Canada ou où que ce soit d’ailleurs. Je pense que la culture du réseau est différente en France. Il est recommandé d’être authentique. Au Canada, en général, les gens (de tout niveau social ou hiérarchique) sont accessibles, vous laissent une chance, alors un « merci » sincère et un contact désintéressé semble approprié.

5. Globalement, que tirez-vous de votre expérience en tant que diplômé vivant et travaillant au Canada ?

C’est le réseau de l’école (le DG d’Ubisoft Canada est un alumni NEOMA) qui m’a donné ma première expérience ici. Le reste, c’est beaucoup sur l’expérience locale et la volonté, la détermination face aux obstacles.

Je pense qu’il ne faut pas venir pour la mauvaise raison (= fuir la France morose, ce n’est qu’un paradigme) mais pour une bonne raison (=venir dans un pays que l’on a étudié, que l’on souhaite mieux connaître et vivre).

J’ai une meilleure qualité de vie qu’en France. Meilleur équilibre vie pro/vie perso. Probablement plus d’exposition au senior management que j’en avais et en aurais aujourd’hui en France. Moins de stress, une vie plus simple, des rapports humains selon moi plus simples aussi. Le rapport à la hiérarchie me va beaucoup mieux (c’est question de valeurs personnelles – pyramide beaucoup plus plate ici). La culture française me semble beaucoup plus élitiste et inutilement complexe.

Le revers de la médaille : moins d’attention aux détails en Amérique du nord (c’est confortable mais frustrant quand on aime le travail bien fait). Moins d’avantages sociaux au Canada (4 semaines de vacances et je suis un privilégié – il faut s’attendre à n’en avoir que 2 ou 3 max). Un système de retraite qui vous force à épargner, un système de soins très en retard sur la France.

Le pays est globalement accueillant quand on fait l’effort et l’on a un projet de moyen/long terme (il faut partir pour 5 ans minimum pour éviter la frustration).

Je travaille principalement avec des américains (peu de québécois), le milieu de travail est très cosmopolite (car pays d’immigration), ce qui me plaît beaucoup. La culture nord-américaine est plus dans l’action, la prise d’initiative vs. l’overthinking français. Il y a une attitude plus positive et orientée solution en Amérique du nord vs. la France très orientée constat du problème (mais après on fait quoi ?).

Le revers de la médaille : parfois une inaptitude chez les canadiens à pointer le problème. Par culture du consensus, on détourne la tête du problème, ce qui est frustrant lorsqu’on est français (et attention à ne pas être perçu comme le « bearer of bad news » ou pire, un « problem maker », ce qui peut être assez naturel pour nous français).

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